Tu vois des étiquettes de prix presque tous les jours. Ils sont censés informer et apporter de la transparence. Pourtant, ils font souvent l'objet de débats devant les tribunaux et en politique. Dans cet article, nous dévoilons les secrets qui se cachent sur les étiquettes de prix et nous révélons comment les professionnels lisent correctement les étiquettes de prix pour ne pas passer à côté d'une bonne affaire.

Beaucoup de place pour beaucoup d'informations ?

Le commerce se plaint souvent que les étiquettes de prix sont surchargées. Les consommateurs sont ainsi désorientés et irrités. Le récit des groupes de pression est alors régulièrement qu'il ne faut pas imposer d'autres obligations d'information aux commerçants, car cela nuit aux consommateurs. Qu'est-ce qui est vrai dans ce récit et à qui la faute ?

Si nous regardons une étiquette de prix typique, nous remarquons tout d'abord qu'il y a beaucoup de choses à voir : prix, prix de base, nom commercial, fabricant, grammage, codes-barres : il y a beaucoup de choses à voir !

D'ailleurs, on oublie souvent que dans de nombreuses entreprises commerciales, les étiquettes sont littéralement "en rouleau". Cela signifie que la largeur de l'étiquette de prix est totalement variable. La clarté n'est donc pas seulement dans l'œil de l'observateur, elle est aussi souvent créée par un "écrasement" des informations dans un petit espace.

Mais combien d'espace est réellement utilisé pour les informations obligatoires ? Nous avons contrôlé plusieurs étiquettes de prix et avons constaté que de nombreuses informations n'étaient pas légalement obligatoires. Elles ne servent pas non plus à protéger le consommateur. Il n'est même pas censé les percevoir réellement.

Vert clair : les informations obligatoires de cette étiquette de prix. Seuls 40 à 50% de la surface d'une étiquette de prix sont utilisés pour présenter les informations obligatoires.

Dans l'image ci-dessus, nous avons mis en évidence les informations qui sont légalement obligatoires. Nous avons également considéré l'indication "à -30%" comme une information obligatoire pour l'entreprise concernée, bien que l'on puisse voir les choses autrement.

Le résultat : Seulement les zones vertes sont utilisés pour fournir des informations obligatoires. Cela représente environ 45 % de la surface.

En règle générale, seuls 45% de l'étiquette sont utilisés pour les informations obligatoires. Le reste porte des informations qui sont soit promotionnelles, soit non destinées aux clients, soit tout simplement superflues.

Lire les étiquettes de prix comme les pros...

Notre association contrôle l'affichage des prix dans les supermarchés à l'échelle nationale et sanctionne les infractions par voie de justice. Nos équipes de contrôle connaissent donc très bien les étiquettes de prix et savent exactement quels messages cachés se trouvent sur les étiquettes de prix.

Nous te montrons celles que tu ne dois pas manquer et celles que tu peux ignorer sans problème. Regardons une étiquette de prix typique et nommons les champs d'information avec des chiffres de 1 à 9 :

[1] Nom du produit

La désignation du produit est surtout nécessaire pour pouvoir associer l'étiquette au produit.

[2] Prix final

Le prix final ou le prix total est le prix qui doit réellement être payé pour le produit. La question de savoir si une consigne peut (ou même doit) être incluse fait l'objet de plusieurs procédures et est actuellement soumise à la décision de la CJCE.

[3] Prix de base

Le prix de base aide à découvrir les augmentations de prix cachées. Parmi les indications de prix, il doit toujours être le plus clair. Pour les produits en solution aqueuse (mais pas en solution huileuse), le prix de base doit être basé sur le poids égoutté.

[4] Indication "à usage unique" ou "réutilisable".

La mention "à usage unique" ou "réutilisable" indique qu'une consigne doit être payée en plus. Le modèle réutilisable est le plus avantageux du point de vue écologique. La taille de l'inscription est prescrite par la loi. Elle doit correspondre à la taille du prix (final).

[5] Contenu de l'emballage ou classe commerciale

Le contenu de l'emballage doit être mentionné sur l'étiquette de prix. Il doit se référer au contenu réel et non, comme c'est malheureusement parfois le cas, à la capacité théorique du suremballage.

Pour certains produits, notamment les fruits et légumes, il est en outre obligatoire d'indiquer la catégorie commerciale (par exemple, les pommes de terre, HK 2).

[6] Information supplémentaire (facultative)

Souvent, des informations supplémentaires sont fournies pour vanter les mérites du produit. Cette indication est facultative et sert généralement à promouvoir davantage.

[7] Indication du temps (facultatif, s'adresse aux collaborateurs)

Souvent, on trouve sur les étiquettes des indications de temps, par exemple sous la forme de la semaine calendaire (ici : semaine 42) ou une date est indiquée. Cette indication est facultative et s'adresse aux collaborateurs. L'indication signale par exemple si le produit fait partie d'une action de prospection (ici : le prospectus pour la semaine calendaire 42). Il n'est pas rare de trouver une indication du type KW1904. Cela indique la 4ème semaine du calendrier de l'année 2019.

A cet endroit, il y a parfois aussi une date. Il s'agit alors généralement de la date du dernier changement de prix.

[8] EAN (facultatif, s'adresse aux collaborateurs)

Sur de nombreux marchés, ce numéro se trouve sur l'étiquette (parfois sous forme de code-barres). Ce numéro permet d'une part de vérifier si l'étiquette appartient vraiment au produit correspondant, car le même numéro se trouve sur l'emballage. D'autre part, il est utilisé pour l'inventaire. Les collaborateurs munis de scanners manuels peuvent alors saisir le EAN de manière automatique et n'indiquent plus que le nombre d'articles encore disponibles.

[9] "Perturbateur" (information facultative)

Les perturbateurs doivent attirer l'attention des consommateurs sur l'article concret.