Ce sont des
- l'hypothèse que les choses similaires peuvent guérir les choses similaires (simila similibus curentur),
- la supposition qu'en donnant n'importe quelle substance à des personnes en bonne santé, on peut déduire quels symptômes elles produisent (pour que les symptômes "similaires" chez les malades puissent être guéris avec ces substances) et
- l'affirmation selon laquelle les dilutions répétées des remèdes (jusqu'à des ordres de grandeur astronomiques) ne sont justement pas des "dilutions", mais qu'en "secouant rituellement" le récipient de dilution à chaque étape, on libère une "force médicinale spirituelle" à partir des substances originales, qui devient "plus forte" à mesure que le degré de dilution augmente.
Il n'existe pas de principe de similitude ("principe du simili") dans le sens où les similitudes dans la nature sont liées aux préoccupations humaines. Cette hypothèse était une hypothèse auxiliaire datant de l'époque pré-scientifique, lorsque l'on ne pouvait pas établir de véritables liens entre les causes et les effets, et elle était liée à la "pensée magique" qui remonte au début de l'Antiquité.
Dans un soi-disant test de médicament homéopathique sur une personne en bonne santé, donner à quelqu'un "n'importe quoi" (littéralement n'importe quelle substance, normalement déjà à des "puissances" homéopathiques élevées) et lui faire ensuite enregistrer chaque petite chose qu'il ressent comme un changement chez lui (parfois pendant des semaines) - cela n'a rien à voir non plus avec une recherche de cause et d'effet. Ici, on enregistre des coïncidences, des réactions à toutes sortes de causes et des états d'âme individuels, rien qui permette de tirer des conclusions objectives sur l'utilité thérapeutique. Les "tests de médicaments" comparatifs - même contre des placebos - n'ont donc pas montré de concordances ou même de correspondances exploitables. De plus, les "résultats" enregistrés de ces essais de médicaments sont devenus incompréhensibles et contradictoires, ne serait-ce qu'en termes de quantité.
Le principe de la potentialisation, qui consiste à supposer que les substances libèrent des "forces médicinales" jamais décrites au cours de leurs dilutions astronomiques (même une "puissance faible" d'environ D8 représente une goutte d'eau sur le lac de Constance), va directement à l'encontre des principes des sciences naturelles qui font leurs preuves au quotidien et dans la technique. Une telle chose n'est pas possible selon la loi naturelle. Une dilution est et reste une dilution, rien ne se libère de la substance originelle, elle est conservée - elle se déplace peu à peu vers l'évier pendant le processus de "potentialisation". Même les faibles puissances ne contiennent plus assez de substance pour un effet médicinal, à partir d'une "potentialisation" de C12 / D24, il n'en reste plus une seule molécule. Et le fait d'invoquer une mystérieuse "énergie" ou même une "information" comme résultat du processus de potentialisation n'a aucun sens et est incompatible avec les connaissances scientifiques les mieux établies.
Les "trois piliers" de l'homéopathie sont chacun indéfendables. Ils sont interdépendants, l'un d'entre eux suffirait donc à lui seul à faire s'écrouler l'édifice de l'homéopathie.